[28/02/2019] Neneh Cherry au Trianon

A l'affiche



Comment je me suis retrouvé là?

Comme beaucoup, j'ai découvert Neneh Cherry avec l'album Raw Like Sushi et j'ai tout de suite aimé sa voix et son air effronté. 

Cet album sorti en 1989 était parfaitement dans l'air du temps avec une synthèse des différents mouvements émergents à cette époque : rap, funk et électro. 
Il contient évidemment les 2 tubes Buffalo Stance et Manchild. Mais également des pépites telles que Inna City Mamma, Phoney ladies et Heart.

J'ai moins suivi sa carrière par la suite. 
Les tubes Woman et 7 Seconds sur l'album Man sorti en 1996 sont incontournables mais ne sont pas forcément mes chansons préférées. 

Et je redécouvre Neneh dans une ambiance très trip hop sur le titre Out of the black issu de l'album Blank Project (2014). 

Et finalement, elle sort un album en 2018 dans lequel on retrouve ses différents styles et un esprit engagé et contestataire intact: Broken Politics.
L'album est tellement bien et j'ai tellement envie de voir ce que ça donne sur scène que je ne peux pas rater sa date parisienne! 

Avec qui?

Rdv avec ma chérie après le boulot pour aller voir cette artiste qu'elle a également adorée étant ado. 
Son souvenir d'elle le plus marquant: le clip de Manchild réalisé par Mondino dans lequel elle laisse le bébé qu'elle porte dans les bras pour pouvoir se lâcher sur le rap de fin 😋





Où?

Le Trianon est une des plus belles salles parisiennes selon moi. Elle fait partie d'un beau trio de salles dans ce quartier avec La Cigale et l'Elysée Montmartre



L'entrée dirige vers un spectaculaire escalier qui mène dans une grand hall avant d'accéder à la salle de concert. 

Comme souvent,  ce soir là, le balcon n'est pas accessible 😙 D'autant plus qu'il y a des caméras partout dans la salle et sur le balcon! Tournage du live? 🤔



Et très appréciable, il y a un bar le long de la salle et dans le hall ce qui fait que c'est n'est pas trop galère d'aller s'abreuver.

Il n'y a que de la Heineken mais bon... ça passe avec un peu de Picon 😉





Première partie : Charlotte Adigéry

La première partie a déjà commencé quand on arrive et on découvre une petite boule d'énergie sur scène dans une ambiance très sombre avec des effets lumineux en noir et blanc. La chanteuse vit à fond chaque chanson! Elle danse et chante avec beaucoup et justesse sur les rythmes très New Wave du DJ qui l'accompagne. 


Son style est très british. On sent bien la cohérence avec l'univers de Neneh Cherry et on comprend pourquoi elle l'a accompagnée sur sa tournée européenne. 



Ce n'est pas la musique que je préfère mais c'était une très belle performance scénique. 

Et en plus on a eu la surprise de la recroiser à la fin de notre dîner post-concert à la recherche désespérée d'un resto qui serve encore à manger à minuit 😜
J'espère que le Biryani que lui a proposé le resto indien était bon 😋


Tête d'affiche : Neneh Cherry

En arrière plan sur scène, mais très présent en soutien vocal de Neneh Cherry, on retrouve son mari, Cameron Mc Vey, compositeur de son album Raw Like Sushi, producteur pour Massive Attack et Portishead.

Egalement présents sur scène: 
  • Rosie Bergonzi au vibraphone et au clavier
  • John Tonks à la batterie
  • Iona Thomas à la harpe
  • et un guitariste et un DJ dont je n'ai pas retrouvé les noms...
J'avoue qu'en dehors de Neneh Cherry, c'est surtout la harpe et le vibraphone qui ont attiré mon attention.
La harpe est déjà très présente dans l'album et donne déjà son identité à certains morceaux. Sur Black Monday et Fallen Leaves, elle donne une tonalité très asiatique. Sur Soldier, elle fournit le gimmick qui donne toute sa puissance au morceau.
De même, le vibraphone joue le gimmick au coeur de la mélodie du titre Synchronised Devotion.





Le concert débute, comme l'album, par le titre Fallen Leaves.
Elle enchaine ensuite la plupart des morceaux de l'album avec un thème de revendication différent pour chacun: la violence et les armes aux USA pour Shot Gun Shack, la question des migrants dans Kong (rappelons qu'elle a passé quelques jours auprès des migrants dans la jungle de Calais), le soutien aux femmes polonaises qui luttent contre l'interdiction de l'avortement sur Black Monday.

Elle nous gratifie également des tubes de ses débuts: Manchild et Buffalo Stance sur lesquels elle montre qu'elle a gardé son flow tellement spécial. Ainsi que 7 seconds, ré-arrangé, qui nous vaut une magnifique danse tribale de Neneh 😍
Et à la fin, après un 2ème rappel, Neneh revient chanter un dernier morceau des années 90: I've Got You Under My Skin, chanson en soutien à la lutte contre le SIDA.

A presque 55 ans, comme elle le rappelle pendant le concert, Neneh se montre sûre de ce qu'elle est et de ses convictions, ses combats. Mais aussi sûre de son style qui mélange avec beaucoup de maturité les sonorités rap, trip-hop, dub et world. Aussi à l'aise sur des morceaux calmes et intimistes que sur des titres plus rythmés et radicaux.




Le public, essentiellement des cinquantenaires en baskets et blousons, apprécie tout comme moi de retrouver cette femme mûre, énergique et déterminée tout en montrant son côté fragile.



On fait le bilan

Une très belle soirée avec le bon niveau de mix entre nostalgie de revoir l'idole des années 90 et plaisir de voir une artiste encore créative et performante sur scène.

Les vidéos du concert:





Commentaires

Articles les plus consultés