[11/02/2019] Massive Attack au Zenith de Paris

Comment je me suis retrouvé là?

Je ne suis pas un fan absolu de Massive Attack mais j'ai beaucoup aimé leurs premiers albums Blue Lines (1991) et Protection (1994).

Après, tout comme Mushroom, un des membres fondateurs qui a quitté le groupe à ce moment là parce qu'il n'adhérait pas à la direction artistique prise par Robert Del Naja, j'ai été perturbé par le virage rock électrique et froid pris sur l'album Mezzanine... même si la chanson Teardrop reste évidemment un chef d'oeuvre.

Bref l'occasion était trop belle de les voir sur scène pour cette tournée marquant les 20 ans de la sortie de l'album.

D'ailleurs les places se sont vendues comme des petits pains dès le jour de la mise en vente et ils ont du rajouter une date le lendemain!

Avec qui?

Avec un collègue fan de pop rock 😎

Où?

Le Zenith de Paris n'est clairement pas ma salle préférée à Paris.

J'y ai connu le meilleur : The roots, Erykah Badu... comme le pire en terme d'acoustique : Feist, Selah Sue...

En l'occurrence, le son était plutôt bon hier soir et la salle était bien remplie et pleine de bonnes vibes.

Le concert

Le groupe est représenté par ses 2 membres "rescapés" : 3D et Daddy G bien accompagnés par un groupe pas très démonstratif mais efficace : 1 batteur/percu, 1 autre batteur, 2 ou 3 guitaristes.

La scène est pleine de matériel électronique en tous genres.

Et surtout, plusieurs grands écrans, derrière et sur les côtés de la scène, complètent l'ambiance musicale par un univers graphique très fort. 

On a donc pu voir des images pêle-mêle de Tony Blair, de la famille royale britannique dans les années 80, de Saddam Hussein, de Trump et Poutine, de scène de bagarre dans une boîte de nuit ou un bar, de charniers en Irak, de défilés militaires, de danses en ligne, de lignes de fabrication de jouets, de scène d'assassinat dans la rue, de médicaments anti-dépresseurs...

Toutes ces images portent clairement les idées protestataires du leader : alter-mondialisme, anti-impérialisme, pacifisme, anti-consumérisme.

Les chansons de l'album sont donc égrenées une à une sans que je les reconnaisse vraiment vu que je connais mal ce disque 😅

Et les guests de l'album sont là sur scène pour les porter de belle façon : Horace Andy, dandy rasta sautillant et Elizabeth "Liz" Fraser, élégante toute vêtue de noir avec sa chevelure courte et grise.

Le concert reprend bien l'ambiance du disque : rythmique électronique appuyée, guitares électriques saturées. On est plus proche de l'électro brit pop que du trip hop des débuts!

Et quand Liz Fraser revient sur scène vers la fin du concert, on comprend vite qu'on va avoir droit à ce qu'on attend avec impatience depuis le début : la chanson Teardrop qui prend son temps à s'installer comme sur le disque : battements de coeur en boite à rythme, thème principal au clavecin, et la voix cristalline de la chanteuse qui reprend cette mélodie langoureuse.

Rien que pour cela, le concert en valait le coup 😍

La fin a été un peu brutale...

Un délire musical et vidéo sur le titre Levels de Avicii sous forme d'hommage (?)...

...Le groupe sort de scène...

...Un écran noir avec des messages engagés et... les lumières de la salle se rallument et les vigiles nous demandent de sortir.

Bon ils sont quand même restés presque 2h sur scène à faire un grand show!

Les vidéos du concert :